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Prélèvement à la source 2025 : ce qui change pour les couples

À partir du 1er septembre 2025, une réforme importante du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu entre en vigueur. Elle concerne directement les couples mariés ou pacsés, avec un changement majeur : le taux individualisé devient la règle par défaut.

À partir du 1er septembre 2025, une réforme importante du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu entre en vigueur. Elle concerne directement les couples mariés ou pacsés, avec un changement majeur : le taux individualisé devient la règle par défaut. Que signifie cette nouveauté et quelles seront ses conséquences pour votre foyer ?

Prélèvement à la source : comment ça fonctionne aujourd’hui ?

Depuis 2019, l’impôt sur le revenu est directement prélevé sur vos salaires, pensions ou allocations. Pour les couples mariés ou pacsés, deux possibilités existent actuellement :

  • Le taux du foyer (par défaut) : un seul taux est calculé sur l’ensemble des revenus du couple et appliqué de manière identique aux deux conjoints.

  • Le taux individualisé (sur option) : chaque conjoint se voit appliquer un taux calculé uniquement sur ses revenus personnels.

Problème actuel : si l’un des conjoints gagne beaucoup moins que l’autre, il peut supporter un prélèvement lourd par rapport à ses revenus réels.

Réforme 2025 : le taux individualisé devient la norme

Dès le 1ᵉʳ septembre 2025, la logique s’inverse :

  • Le taux individualisé sera appliqué automatiquement à tous les couples.

  • Le taux du foyer restera possible, mais uniquement si vous en faites la demande dans votre espace personnel impots.gouv.fr.

Important : le montant global de l’impôt du couple ne change pas. Ce qui évolue, c’est uniquement la répartition entre les conjoints.

Exemple concret : taux du foyer vs taux individualisé

Imaginons un couple :

  • Alice gagne 1 600 € par mois

  • Marc gagne 3 500 € par mois

Avec le taux du foyer (5,8 %)

  • Alice paie 93 €

  • Marc paie 203 €

  • Total : 296 €

Avec le taux individualisé

  • Alice paie 6 € (0,4 %)

  • Marc paie 290 € (8,3 %)

  • Total : 296 €

Le total reste identique, mais la charge fiscale est répartie de façon plus juste.

Pourquoi ce changement pour les couples ?

Cette réforme vise à :

  • Renforcer l’équité fiscale au sein des couples.

  • Éviter les injustices pour les conjoints qui ont des revenus plus faibles.

  • Simplifier la gestion en automatisant le taux individualisé, qui était déjà plébiscité par de nombreux contribuables.

Comment conserver le taux du foyer si vous le préférez ?

Même après le 1er septembre 2025, il sera toujours possible d’opter pour le taux du foyer. Pour cela :

  1. Connectez-vous à votre espace personnel sur impots.gouv.fr.

  2. Rendez-vous dans le service « Gérer mon prélèvement à la source ».

  3. Sélectionnez l’option « taux du foyer » au lieu du taux individualisé.

Le changement sera effectif sous un délai maximum de 3 mois.

À retenir sur le prélèvement à la source 2025 pour les couples

  • Dès septembre 2025, le taux individualisé devient automatique pour les couples mariés ou pacsés.

  • Le taux du foyer reste disponible sur option.

  • Le montant global de l’impôt ne change pas, seule la répartition évolue.

  • Objectif : une fiscalité plus équitable et adaptée aux revenus de chacun.

Conclusion

La réforme du prélèvement à la source 2025 ne vous fera pas payer plus, mais elle rend la répartition de l’impôt plus juste entre conjoints. Une bonne nouvelle pour de nombreux couples où les revenus sont déséquilibrés.

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Fiscalité 2025 : super-ISF, niches fiscales et pouvoir local, quels enjeux pour les contribuables et investisseurs ?

L’année 2025 s’ouvre sur un débat fiscal intense en France. Face à un déficit public record et à des besoins de financement croissants, le gouvernement explore de nouvelles pistes pour élargir l’assiette fiscale.

Introduction

L’année 2025 s’ouvre sur un débat fiscal intense en France. Face à un déficit public record et à des besoins de financement croissants, le gouvernement explore de nouvelles pistes pour élargir l’assiette fiscale. Parmi elles : la création d’un éventuel « super-ISF », l’évolution des niches fiscales et la question de la décentralisation de l’impôt. Autant de changements qui pourraient impacter directement les contribuables et les investisseurs.

Vers un « super-ISF » ?

Depuis la suppression de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) en 2018 et son remplacement par l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière), le débat sur une taxation accrue des hauts patrimoines n’a jamais cessé. En 2025, certains économistes et hauts fonctionnaires plaident pour un « super-ISF », qui viserait à réintroduire une fiscalité progressive sur l’ensemble du patrimoine, au-delà de l’immobilier. L’objectif : augmenter les recettes fiscales tout en limitant les inégalités. Reste à définir un cadre équilibré qui ne décourage pas l’investissement productif ni n’alimente l’exil fiscal.

Les niches fiscales : entre incitation et rationalisation

La France compte plus de 450 dispositifs fiscaux dérogatoires, appelés niches fiscales. Si certains soutiennent des secteurs stratégiques (transition énergétique, immobilier, innovation), d’autres sont critiqués pour leur efficacité limitée ou leur coût budgétaire élevé. En 2025, le gouvernement envisage une rationalisation de ces niches, avec un recentrage sur les dispositifs à fort impact économique et environnemental. Les exonérations forestières, par exemple, pourraient être conditionnées à des engagements écologiques renforcés.

Pouvoir fiscal des collectivités : vers une nouvelle répartition ?

Avec la suppression progressive de la taxe d’habitation et la dépendance accrue des collectivités aux dotations de l’État, la question de l’autonomie fiscale locale est plus que jamais d’actualité. La Cour des comptes a récemment souligné les déséquilibres créés par cette « déterritorialisation fiscale ». En 2025, des réformes pourraient redonner plus de latitude aux communes et régions, notamment par le biais de la fiscalité foncière ou de nouvelles taxes locales ciblées.

Conclusion

Entre projet de « super-ISF », rationalisation des niches fiscales et rééquilibrage du pouvoir fiscal local, l’année 2025 s’annonce déterminante pour la fiscalité française. Ces évolutions traduisent une double exigence : assurer la soutenabilité budgétaire de l’État tout en préservant l’attractivité économique du pays. Les contribuables et investisseurs devront suivre de près ces réformes pour adapter leurs stratégies patrimoniales et fiscales.

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Vous avez reçu un don : comment le déclarer aux impôts ?

Recevoir un don de la part d’un proche peut être une excellente nouvelle : il s’agit souvent d’un coup de pouce financier pour acheter un bien immobilier, préparer un projet de vie ou tout simplement se constituer un patrimoine.

Recevoir un don de la part d’un proche peut être une excellente nouvelle : il s’agit souvent d’un coup de pouce financier pour acheter un bien immobilier, préparer un projet de vie ou tout simplement se constituer un patrimoine. Mais ce geste, aussi généreux soit-il, n’est pas anodin fiscalement : il doit être déclaré à l’administration fiscale, et peut être soumis à des droits de donation.

Voici ce qu’il faut savoir pour déclarer correctement un don reçu et éviter tout problème avec le fisc.

Qu’est-ce qu’un don ?

Un don (ou donation) est une transmission gratuite de biens ou d'argent, entre deux personnes vivantes, sans contrepartie. Il peut prendre différentes formes :

  • Don d’argent

  • Don d’un bien immobilier

  • Don d’actions, de parts sociales, d’un meuble, d’un bijou, etc.

Le bénéficiaire du don s’appelle le donataire, et celui qui donne est le donateur.

Quels dons faut-il déclarer ?

Tous les dons manuels (argent, bijoux, œuvre d’art, véhicule…) doivent être déclarés au fisc, même s’ils ne donnent pas lieu à taxation immédiate.

Seuls les petits cadeaux d’usage ne sont pas soumis à déclaration, à condition qu’ils soient :

  • Offerts à l’occasion d’un événement (anniversaire, mariage, Noël…)

  • Proportionnés au patrimoine du donateur

Exemple : un parent qui offre 500 € à Noël à son enfant n’a pas besoin de le déclarer s’il a des revenus confortables.

Comment déclarer un don reçu ?

Vous disposez de deux moyens pour effectuer la déclaration :

1. En ligne sur impots.gouv.fr

  • Connectez-vous à votre espace personnel

  • Allez dans la rubrique "Déclarer" > "Vous avez reçu un don ?"

  • Remplissez le formulaire dédié en ligne (formulaire n°2735)

2. Ou via le formulaire papier n°2735

  • Téléchargeable sur impots.gouv.fr

  • À envoyer au service d'enregistrement du domicile du donataire

  • À faire dans le mois qui suit le don

Quels sont les abattements applicables ?

La bonne nouvelle, c’est que vous ne payez pas toujours d’impôts sur un don reçu. Tout dépend de votre lien avec le donateur et du montant transmis.

Barèmes d’abattements applicables tous les 15 ans :

Lien de parenté /Abattement

  • Parent → enfant / 100 000 €

  • Grand-parent → petit-enfant / 31 865 €

  • Entre époux/PACSés / 80 724 €

  • Entre frères et sœurs / 15 932 €

  • Oncle/tante → neveu/nièce / 7 967 €

Ces abattements sont renouvelables tous les 15 ans, ce qui permet d'organiser une transmission progressive et optimisée fiscalement.

Zoom sur le don familial de somme d’argent (article 790 G du CGI)

En plus de l’abattement classique, il existe un abattement spécifique pour les dons d’argent en espèces, par virement, chèque ou mandat :

  • Montant : 31 865 €

  • Conditions :

    • Le donataire doit être majeur

    • Le donateur doit avoir moins de 80 ans au moment du don

    • Le don doit être déclaré via le formulaire 2735, case "don familial d'argent"

Cumulable avec l’abattement de droit commun (ex. : 100 000 € + 31 865 € entre un parent et un enfant).

Et si je ne déclare pas le don ?

Ne pas déclarer un don peut avoir plusieurs conséquences :

  • Des pénalités fiscales en cas de contrôle (jusqu’à 80 % de majoration)

  • Une taxation immédiate si le don est découvert par l’administration

  • Une remise en cause des abattements ou exonérations

Il est donc fortement conseillé de toujours déclarer le don, même si vous pensez qu’il ne sera pas imposé.

Conclusion : déclarez pour sécuriser votre transmission

Recevoir un don est une réelle opportunité pour votre avenir. Mais cela nécessite un minimum de rigueur administrative. En déclarant correctement un don, vous :

  • Sécurisez votre situation fiscale,

  • Préparez au mieux la transmission du patrimoine familial,

  • Profitez des avantages fiscaux prévus par la loi.

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Défiscalisation : comment réduire efficacement votre fiscalité ?

Payer moins d’impôts sans sortir du cadre légal, c’est possible. C’est même un droit que de nombreux Français ne savent pas utiliser pleinement.

Payer moins d’impôts sans sortir du cadre légal, c’est possible. C’est même un droit que de nombreux Français ne savent pas utiliser pleinement. Grâce aux dispositifs de défiscalisation, il est possible d’optimiser sa fiscalité tout en préparant l’avenir, que ce soit via l’immobilier, les placements financiers, ou d'autres solutions.

Mais qu’est-ce que la défiscalisation exactement ? Comment cela fonctionne ? Et surtout, quelles sont les niches fiscales à connaître ? Voici un guide simple et concret pour tout comprendre.

Défiscalisation : qu’est-ce que c’est ?

La défiscalisation désigne l’ensemble des mécanismes légaux qui permettent à un contribuable de réduire le montant de ses impôts, sous certaines conditions.
Elle repose sur un principe simple : l’État accorde des avantages fiscaux en échange d’un comportement considéré comme vertueux pour la société ou l’économie (investir dans le logement, financer des PME, préparer sa retraite, etc.).

Il existe deux grandes formes de défiscalisation :

  • Réduction d’impôt : baisse directe du montant dû.

  • Déduction fiscale : diminution de la base imposable (avant calcul de l’impôt).

Comment fonctionne la défiscalisation ?

La défiscalisation s’appuie sur des dispositifs encadrés par la loi, appelés niches fiscales.
Pour en profiter, vous devez respecter certains critères (plafonds, durées d’engagement, types d’investissement, etc.).

Exemple concret :
Vous investissez dans un appartement ancien via la loi Denormandie. En échange de la mise en location pendant 6 à 12 ans, vous pouvez obtenir une réduction d’impôt allant jusqu’à 63 000 €.

Mais attention : depuis 2023, un plafond global limite les avantages fiscaux à 10 000 € par an et par foyer fiscal (hors cas particuliers comme les monuments historiques).

Quelles sont les principales niches fiscales ?

Voici les domaines clés de la défiscalisation en France, avec les principaux dispositifs :

Immobilier locatif

Loi Denormandie

  • Pour l’ancien rénové dans certaines villes moyennes.

  • Conditions proches du Pinel, mais dans l’ancien.

Loi Malraux

  • Pour la restauration de biens anciens dans des secteurs sauvegardés.

  • Réduction jusqu’à 30 % des travaux.

Monuments historiques

  • Déduction intégrale des travaux sur le revenu imposable.

  • Pour les très hauts revenus.

Entreprises et placements financiers

FIP et FCPI

  • Fonds investis dans des PME ou entreprises innovantes.

  • Réduction d’impôt jusqu’à 25 % de l’investissement.

SOFICA

  • Soutien à la production audiovisuelle.

  • Réduction jusqu’à 48 % du montant investi.

Girardin Industriel

  • Investissement dans les DOM-TOM pour financer du matériel industriel.

  • Réduction d’impôt en une seule année, souvent supérieure à l’investissement initial (sous conditions).

  • Attention : plus risqué.

Retraite et épargne

PER (Plan d’Épargne Retraite)

  • Déduction des versements de votre revenu imposable (dans la limite d’un plafond).

  • Fiscalité différée à la retraite.

  • Idéal pour les tranches marginales d’imposition élevées (TMI à 30 % ou plus).

Solidarité et mécénat

Dons aux associations / fondations

  • Réduction d’impôt jusqu’à 75 % des dons (dans certains cas).

  • Jusqu’à 1 000 € de dons ultra-défiscalisés depuis la crise sanitaire.

Emploi à domicile

  • Crédit d’impôt de 50 % sur les dépenses liées à un salarié à domicile (ménage, garde d’enfant…).

Attention aux pièges

  • Plafond global de 10 000 € de niches fiscales/an (sauf exceptions).

  • Certains dispositifs sont complexes ou risqués (Girardin, Sofica, FIP/FCPI).

  • L’optimisation fiscale ne doit pas primer sur le bon sens patrimonial : un investissement reste un projet de long terme.

Conclusion : défiscaliser intelligemment

La défiscalisation n’est pas une fin en soi, mais un levier d’optimisation. Il est possible de réduire fortement votre impôt tout en :

  • constituant un patrimoine,

  • préparant votre retraite,

  • ou soutenant des causes importantes.

Avant de vous lancer, demandez-vous :

  • Quel est votre objectif patrimonial ?

  • Quel est votre profil fiscal et financier ?

  • Êtes-vous prêt à vous engager sur plusieurs années ?

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